Un autre regard

L’auteur de cette lettre ouverte se nomme Abdelhak Rikki, - Citoyen Marocain, de son état, c’est ainsi qu’il s’identifie. Un citoyen, c’est-à-dire un homme qui ni ne désire, ni ne souhaite, ni ne réclame mais… Un citoyen, un être qui d’abord, exige… Un gouvernement. Et s’il l’exige, ce gouvernement, Abdelhak Rikki sait, et sait dire pourquoi, oui, c’est que son exigence s’appui sur une argumentation qui lui permet, très vite, de devenir une sorte d’écrivain public… Oui, écrit-il « Je suis un citoyen qui exprime le ras-le-bol général de millions de citoyens marocains. Le mécontentement traverse toutes les sensibilités, les sympathisants de la majorité actuelle comme ceux de l’opposition. Quant à ceux se trouvant en dehors de ces deux groupes, il est utile parfois de ne pas les provoquer ». Et Abdelhak Rikki de renchérir : « Les citoyens ont le droit d’être informés. Ne croyez nullement qu’ils sont indifférents. C’est au vu de cette intenable situation que je me permets de jeter un pavé dans la mare, faire bousculer les choses, en exigeant qu’enfin un gouvernement soit formé ou que le peuple soit consulté. » Un citoyen Marocain, un être qui, - au moment où il juge que les choses sont allés trop loin, qu’il considère qu’il ne peut plus en être ainsi, un être qui décide que c’est à lui de les représenter tous, les citoyens de ce pays… Et de les représenter à un moment crucial, à l’heure où, politiquement, le pays va mal, quand la politique va à vau-l’eau… Un citoyen, c’est-à-dire, au fond, - toute la citoyenneté qui s’exprime, une sorte de totalité, contenue dans l’exigence d’un seul. Et puis, alors que cette lettre était presque celle d’un peuple… Et enfin, l’auteur de nous dire : « J’exige un gouvernement au lieu de porter des accusations. Je veux être positif dans ma démarche. Donc au lieu d’exiger, je reformule la question en demandant un gouvernement stable pour mon pays. Et vous ? ». Mais, en demandant, en n’exigeant plus, c’est un comme si, d’un coup, le poids de la totalité était trop lourd à porter… Exigez, et jusqu’au bout, Abdelhak Rikki, par les temps qui courent, les demandes ne pèsent pas lourd…

Et maintenant, le débat...