PENSER LE CORAN n°08/50
PENSER LE CORAN
Extraits n°8/50 du livre « Penser le Coran »
de Mahmoud Hussein
Edition : GRASSET – 2009
NB : J’ai ajouté au texte du livre de Mahmoud Hussein, la traduction en arabe des versets du Coran ainsi que principalement le Tafsir de Jalayn. Il me semble que la compréhension devient plus pertinente pour toutes celles et tous ceux qui manient le français et l'arabe.
Le livre est en vente en français et traduit à l'arabe
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(Abdelhak RIKI)
LES DEBUTS DE
Muhammad ibn ‘Abd Allâh ibn ‘Abd al-Muttalib naît à
Il grandit orphelin, son père étant mort peu avant sa naissance, et sa mère alors qu’il a six ans. Il est d’abord pris en charge par son grand-père, puis, à la mort de celui-ci, par l’aîné de ses oncles paternels. Il connaît une enfance et une adolescence sans doute marquées par la gêne matérielle.
Sur les quarante premières années de sa vie, on sait peu de choses. Et l’essentiel de ce qu’on sait tient à ce qu’il en a lui-même raconté, plus tars, à ses compagnons.
Muhammad a des dispositions spirituelles qui l’inclinent en certaines saisons à des retraites solitaires. Il a aussi une curiosité intellectuelle précoce, qui le conduit à rechercher et à interroger les dépositaires du savoir, notamment chrétiens, qu’il rencontre surtout lors de périples caravaniers. On lui reconnaît une droiture et une probité peu communes, qui font que les gens lui accordent naturellement leur confiance.
Il vingt-cinq ans lorsqu’il est remarqué par une riche commerçante, de quinze ans plus âgée que lui et déjà veuve, Khadîja, qui lui fait savoir qu’il peut demander sa main. Elle restera jusqu’à sa mort sa seule épouse et lui apportera un soutien et un réconfort constants, dans les épreuves qu’il appelé à affronter.
Aux environs de l’an 610, alors que Muhammad médite dans une grotte située, selon l’une des traditions, sur la colline de Hirâ’, non loin de
Sur les circonstances dans lesquelles elle a commencée à se manifester, les traditions comportent plusieurs variantes.
Gabriel est venu à moi pendant que je dormais. Il tenait une pièce de brocart contenant un écrit et me dit :
- Lis.
Je dis :
- je ne sais lire. Je n’ai jamais lu et ne sais le faire. Je n’écris ni ne lis.
Il me serra très fort, au point que je crus la mort venu, puis il me lâcha et me dit :
- Lis.
Je dis :
- Quoi lire ? Je ne vois rien à lire et ne lis ni n’écris.
Je ne parlai ainsi que pour éviter qu’il m’inflige une deuxième fois ce qu’il venait de m’infliger. Alors il dit :
- Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé l’homme d’un caillot. Lis. Ton Seigneur est le Très-Généreux, qui, avec le calame, a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas.
(verset 96, 1-5)
اقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ الَّذِي خَلَقَ (1)
خَلَقَ الْإِنْسَانَ مِنْ عَلَقٍ (2)
اقْرَأْ وَرَبُّكَ الْأَكْرَمُ (3)
الَّذِي عَلَّمَ بِالْقَلَمِ (4)
عَلَّمَ الْإِنْسَانَ مَا لَمْ يَعْلَمْ (5)
(سورة العلق)
تفسير الجلالين
" اِقْرَأْ " أَوْجِدْ الْقِرَاءَة مُبْتَدِئًا " بِاسْمِ رَبّك الَّذِي خَلَقَ " الْخَلَائِق
" خَلَقَ الْإِنْسَان " الْجِنْس " مِنْ عَلَق " جَمْع عَلَقَة وَهِيَ الْقِطْعَة الْيَسِيرَة مِنْ الدَّم الْغَلِيظ
" اِقْرَأْ " تَأْكِيد لِلْأَوَّلِ " وَرَبّك الْأَكْرَم " الَّذِي لَا يُوَازِيه كَرِيم , حَال مِنْ الضَّمِير فِي اِقْرَأ ْ
" الَّذِي عَلَّمَ " الْخَطّ " بِالْقَلَمِ " وَأَوَّل مَنْ خَطَّ بِهِ إِدْرِيس عَلَيْهِ السَّلَام
" عَلَّمَ الْإِنْسَان " الْجِنْس " مَا لَمْ يَعْلَم " قَبْل تَعْلِيمه مِنْ الْهُدَى وَالْكِتَابَة وَالصِّنَاعَة وَغَيْرهَا
Je lus après lui et il finit par me quitter.
Je me réveillai en sursaut. C’était comme si ses paroles avaient été inscrites dans mon cœur (…).
De toutes les créatures de Dieu, aucune ne m’est plus odieuse que le poète ou le possédé. Je ne supporte même pas la vue de l’un ou de l’autre. Je me dis : « Muhammad ibn ‘Abd Allâh serait-il devenu un poète ou un possédé ? Non, on ne me prendra jamais pour l’un ou pour l’autre. J’irai plutôt me jeter d’une hauteur. Je me tuerai et je serai délivré. »
Je sortis dans l’intention de le faire mais, parvenu à mi-chemin, j’entendis une voix venant du ciel qui me disait :
- O Muhammad, tu es le Messager de Dieu et je suis Gabriel.
Je m’arrêtai pour le regarder, oubliant ce que j’avais résolu de faire, n’avançant ni ne reculant. Puis je tentai de détourner mon visage de lui, mais quelle que fût la direction dans laquelle j’orientais mon regard, je ne cessais de le voir, couvrant l’horizon. Alors je demeurai immobile à ma place, sans avancer ni reculer – et cela pendant si longtemps que Khadîja envoya à ma recherche des gens qui allèrent jusqu’à
Puis Gabriel me quitta et je redescendis vers les miens.
(Ibn Ishâq, t. I, p. 119)
À suivre
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